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Lucie Aubrac, de son vrai nom Lucie Bernard, est née le 29 juin 1912 à Paris. Dès son plus jeune âge, elle est excellente à l'école et poursuit ses études pour devenir professeur d'histoire. Encore une jeune étudiante, elle milite contre le fascisme extrêmement présent dans la société et soutient le mouvement de la "Jeunesse communiste". En 1939, la seconde guerre mondiale est déclarée et Lucie devient résistante à Strasbourg avec Raymond Samuel, son mari. Pour des raisons de sécurité liées à la religion juive du couple, Lucie et Raymond vont adopter le nom "Aubrac" qu'ils vont par la suite garder après la guerre comme leur nom officiel. Lucie se bat pour libérer la France, occupée par les allemands, en créant par ailleurs un groupe nommé "Libération-Sud". Ce mouvement consiste à faire ralentir l'avancée des allemands en procédant à différents types de sabotages.
Le 21 Juin 1943 à Lyon, Jean Moulin organise une réunion -dans le cabinet d'un médecin- rassemblant des résistants dont Raymond Aubrac mais également un membre non invité. Cet intrus s'avère être René Hardy, le traître qui dénonce les résistants au poste de police. Pris au piège, ils sont finalement arrêtés par Klaus Barbie un officier de la GESTAPO lyonnaise. Lucie, alors enceinte de son premier enfant, mène une embuscade avec dix autres résistants pour libérer son mari de la prison de Sarrebourg. Devenue une spécialiste des évasions elle va contribuer à la libération de plusieurs autres résistants prisonniers des nazis.
Toujours traqués et recherchés en France, Lucie et Raymond parviennent à atteindre Londres le 8 Février 1944 dans le but de soutenir le général de Gaulle. Quelques jours plus tard Lucie accouchera de son second enfant.
Après la guerre, Raymond reprendra son travail d'ingénieur tandis que Lucie redeviendra professeur d'histoire et jusqu'à sa mort le 14 mars 2007, elle parcourra les établissements scolaires de France afin de sensibiliser les plus jeunes à la nécessité de l'engagement citoyen. En 1997 Claude Berri, réalise le film inspiré du journal de Lucie Aubrac "Ils Partiront dans l'ivresse" et retrace la vie de Lucie ainsi que ses nombreux engagements pour la libération de la France.
Bien qu'ayant disposé de visa pour les USA, Lucie et Raymond sont restés et ont continué à se battre par amour pour leur patrie et par esprit de résistance. Toute leur vie, ils ont combattu pour les plus démunis et pour un monde plus humain, plus juste et plus solidaire. Aujourd'hui, en honneur à son courage et son combat pour la liberté, plus de 50 écoles françaises portent le nom de Lucie Aubrac.